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RIEN
18 mai 2016

7 ans et 4 jours

Voilà 7 ans et 4 jours que je n'avais pas écrit ici... Voilà 12 ans que ce blog a commencé. Je me suis relue, quelque peu, en long, en large, en diagonale, en travers. Et finalement ? Finalement pas grand chose, peut-être une déception, profonde, de ne pas vraiment avoir grandi, de ne pas vraiment avoir mûri, de ne pas vraiment avoir changé.

 

Je réfléchissais ce matin sur la route du travail, je pensais à ces hasards de la vie, à ces moments où l'on serait presque tenté de penser qu'un certain destin existe, qu'une main invisible dirige nos vies.

Non que je sois devenue supertitieuse, bien au contraire, j'ai peut-être même encore reculé par rapport aux considérations religieuses ou sectaires. En effet, je me relisais et je suis tombée sur un passage où j'explique que je suis de celle parmi mes amis qui seraient la plus proche d'avoir une certaine forme de "foi". Je crois que cette sensation se dissipe en moi, je suis de plus en plus convaincue de la solitude de l'être humain et que la foi repose dans notre besoin de nous rassurer en imaginant un ailleurs, un autre monde, un après.

Je réfléchissais donc sur la route du travail à la manière dont certaines périodes de l'année peuvent amener, invariablement, aux mêmes genres de réactions dans les sociétés humaines, voire dans la vie personnelle des êtres humains. Je m'explique. 

Si l'on regarde à l'échelle de l'Histoire de la France, on remarque qu'une majorité des grandes périodes de révoltes ou de révolutions ont eu lieu au printemps et au début de l'été (Révolution de 1789, Révolution de 1848, Commune de Paris de 1871, Mai 68, ou encore cette année avec les débats et révoltes qui entourent la Loi Travail du gouvernement Hollande). A l'échelle du monde, les fameux "printemps arabes" de l'année 2011 prouvent bien que c'est cette période qui est propice aux révoltes. Je suppose (je crois savoir d'ailleurs) que des chercheurs ont analysé les raisons qui poussent les Hommes à davantage se rebeller à cette période. Mais cela reste intriguant ?

Les beaux jours ?

Le retour du soleil, de la chaleur ?

La fin de l'hibernation ?

Pour ma part, ce qui me laisse à mi-chemin entre l'ennui et le sourire, c'est que cette même période est aussi chez moi une période de révolte intérieure, régulièrement, pour ne pas dire annuellement. Arrivée aux beaux jours, je me sens comme pousser des ailes, je suis encore plus active qu'habituellement, plus joyeuse, plus avenante, plus excessive. C'est comme si tout mon corps ne demandait qu'à sortir de cette enveloppe pour s'envoler et s'exprimer.

Cette période de fête intérieure commence généralement aux alentours de début mai pour terminer début juillet. Comme si une petite voix, un subconscient, remontait alors à la surface et me disait "VIS ! AMUSE TOI ! CROQUE LA VIE".

Ce n'est pas la première année que je me fais cette réflexion, mais simplement, les années passants je me demande dans quelle mesure je suis consciente et active dans ce procédé. Ce n'est pas uniquement physiologique, c'est aussi psychologique, mes pensées sont plus légères, je me pose moins de questions,  je suis comme relâchée de beaucoup de carcans que je m'impose le reste du temps (je n'aurais pas la prétention d'affirmer que je suis relachée de TOUS mes carcans). Preuve s'il en fallait, le dernier post de ce blog remonte à un mois de mai. Je ne parviens pas à me souvenir exactement ce qui m'avait pousser à écrire même s'il me semble en avoir une idée. 

Je m'inquiète un peu aussi : Sommes-nous destinés à ne jamais changer ? A garder nos défauts, nos craquages perpétuels, nos failles ?

 

Je ne sais pas si je vais continuer à écrire dans ce blog, peut-être est-ce que je ne l'ouvrirai pas avant 7 ans ?

 

 

 

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Commentaires
P
Le printemps, moments des grandes questions, des grandes révoltes ?<br /> <br /> C'est peut-être plus simple. on vit l'hiver, enfermé dans des couches et des couches de vêtements, on s'emmitoufle, on se cache, on se protège du froid ou d'autres choses. Les premiers soleils, comme une renaissance, on ôte les couches superflues, on se montre davantage, physiquement comme intérieurement.<br /> <br /> Le raccourci est peut-être tiré par les cheveux mais c'est un peu ce que je ressens.
RIEN
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