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RIEN

21 mai 2016

Faire le tri...

De retour pour le weekend chez mes parents, l'enfant prodigue qui rentre à la maison...

Obligation de faire le tri dans mes affaires scolaires, le collège, le lycée, la prépa, la fac... Comment savoir quoi garder, quoi jeter ? Un tri nécessaire, pour faire de la place, matériellement mais aussi psychologiquement. Au revoir les années collège, les cours de maths, les cours d'SVT, la musique aussi. Au revoir le lycée, les mots d'Amour griffonés au coin du cahier, au coin du trieur, les cours d'Histoire des Arts et autres options dont j'ai tout oublié...

Et puis, mélancolie, ces mots d'Amies écrits dans les Agendas, ses copies de philo totalement recouvertes de l'écriture de son professeur préféré.

Nostalgie, bonheur, admiration aussi pour l'élève et l'étudiante que j'ai été. Celle que je ne suis plus. 

Ou peut-être que si ?

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18 mai 2016

7 ans et 4 jours

Voilà 7 ans et 4 jours que je n'avais pas écrit ici... Voilà 12 ans que ce blog a commencé. Je me suis relue, quelque peu, en long, en large, en diagonale, en travers. Et finalement ? Finalement pas grand chose, peut-être une déception, profonde, de ne pas vraiment avoir grandi, de ne pas vraiment avoir mûri, de ne pas vraiment avoir changé.

 

Je réfléchissais ce matin sur la route du travail, je pensais à ces hasards de la vie, à ces moments où l'on serait presque tenté de penser qu'un certain destin existe, qu'une main invisible dirige nos vies.

Non que je sois devenue supertitieuse, bien au contraire, j'ai peut-être même encore reculé par rapport aux considérations religieuses ou sectaires. En effet, je me relisais et je suis tombée sur un passage où j'explique que je suis de celle parmi mes amis qui seraient la plus proche d'avoir une certaine forme de "foi". Je crois que cette sensation se dissipe en moi, je suis de plus en plus convaincue de la solitude de l'être humain et que la foi repose dans notre besoin de nous rassurer en imaginant un ailleurs, un autre monde, un après.

Je réfléchissais donc sur la route du travail à la manière dont certaines périodes de l'année peuvent amener, invariablement, aux mêmes genres de réactions dans les sociétés humaines, voire dans la vie personnelle des êtres humains. Je m'explique. 

Si l'on regarde à l'échelle de l'Histoire de la France, on remarque qu'une majorité des grandes périodes de révoltes ou de révolutions ont eu lieu au printemps et au début de l'été (Révolution de 1789, Révolution de 1848, Commune de Paris de 1871, Mai 68, ou encore cette année avec les débats et révoltes qui entourent la Loi Travail du gouvernement Hollande). A l'échelle du monde, les fameux "printemps arabes" de l'année 2011 prouvent bien que c'est cette période qui est propice aux révoltes. Je suppose (je crois savoir d'ailleurs) que des chercheurs ont analysé les raisons qui poussent les Hommes à davantage se rebeller à cette période. Mais cela reste intriguant ?

Les beaux jours ?

Le retour du soleil, de la chaleur ?

La fin de l'hibernation ?

Pour ma part, ce qui me laisse à mi-chemin entre l'ennui et le sourire, c'est que cette même période est aussi chez moi une période de révolte intérieure, régulièrement, pour ne pas dire annuellement. Arrivée aux beaux jours, je me sens comme pousser des ailes, je suis encore plus active qu'habituellement, plus joyeuse, plus avenante, plus excessive. C'est comme si tout mon corps ne demandait qu'à sortir de cette enveloppe pour s'envoler et s'exprimer.

Cette période de fête intérieure commence généralement aux alentours de début mai pour terminer début juillet. Comme si une petite voix, un subconscient, remontait alors à la surface et me disait "VIS ! AMUSE TOI ! CROQUE LA VIE".

Ce n'est pas la première année que je me fais cette réflexion, mais simplement, les années passants je me demande dans quelle mesure je suis consciente et active dans ce procédé. Ce n'est pas uniquement physiologique, c'est aussi psychologique, mes pensées sont plus légères, je me pose moins de questions,  je suis comme relâchée de beaucoup de carcans que je m'impose le reste du temps (je n'aurais pas la prétention d'affirmer que je suis relachée de TOUS mes carcans). Preuve s'il en fallait, le dernier post de ce blog remonte à un mois de mai. Je ne parviens pas à me souvenir exactement ce qui m'avait pousser à écrire même s'il me semble en avoir une idée. 

Je m'inquiète un peu aussi : Sommes-nous destinés à ne jamais changer ? A garder nos défauts, nos craquages perpétuels, nos failles ?

 

Je ne sais pas si je vais continuer à écrire dans ce blog, peut-être est-ce que je ne l'ouvrirai pas avant 7 ans ?

 

 

 

13 mai 2009

Tiens, me revoilà devant mon ordi… Un malaise ?

Tiens, me revoilà devant mon ordi…

Un malaise ? Un problème ? Une question ?

Si peu.

J’essayais juste de compter le nombres de choses que j’aimerais différentes pour être dans un monde idéal (et encore, je ne le fais qu’à une échelle égoïste et égocentrée puisqu’il s’agit de la mienne…). Il y en a trop.

Y’a des moments dans la vie, où on a l’impression que tout s’acharne contre nous, juste pour nous pourrir.

C’est un moment comme ça.

Je vais de réussites en bonnes nouvelles, d’apprentissage de choses magnifiques en actes plein d’intelligence et de maturité… J’aime.

Heureusement, je sais encore cultiver le second degré. On se demanderait ce qu’il me reste sinon.

L’énervement et le ras-le-bol sont si forts que je ne parviens même plus à faire des effets de style. Trop marre.

Voilà. J’ai 21 ans, j’aligne des conneries sur ordinateur depuis plus de 5 ans, et je n’ai jamais été capable d’évoluer.

Ma super formule, récupérée dans je ne sais quel bouquin il y a quelques mois de ça ne parvient même plus à faire ses effets : ça n’a aucune espèce d’importance. C’est un peuple de je ne sais plus trop quelle région du monde qui voit et réfléchit à la vie de cette manière.

Ça n’a aucune espèce d’importance

Ça n’a aucune espèce d’importance

Ça n’aucune espèce d’importance

Etc.

J’ai envie de me vider, de dire à chacun ce qu’il m’inspire, combien tout ça me dégoûte, combien je suis naïve, combien j’aimerais sérieusement qu’on me foute la paix.

Le problème est peut-être là d’ailleurs… On me fout TROP la paix.

Je les emmerde, tous

Ils me saoulent, j’en ai marre. J’en ai marre, j’en ai marre, j’en ai marre, j’en ai marre, j’en ai marre.

Allez bien tous vous faire mettre !

18 janvier 2009

2009...

Début d’année… Somme toute banale. 2009.

On l’annonce, année de crise, difficile.

Mais voilà, il faut relativiser, ne pas penser donc. Ne pas penser à ces jours qui se profilent, que je peux apercevoir par delà le brouillard de ce mois de janvier. Non, ne surtout pas chercher à percer tout se trouble, attendre, patiemment, que le sort de lui-même face son œuvre, et espérer qu’il ne s’abatte pas sur soi. Sur moi.

            Les larmes sont si vaines, aucune force, aucun pouvoir. Alors pourquoi continuent-elles de couler ? Elles, si pures et impassibles face au malheur qu’elles expriment. Quel paradoxe. Mais je les sens maintenant si épaisses, si lourdes, si opaques, à croire que la douleur ambiante fini par les toucher. Elles ne se laissent plus essuyer par un simple geste de la manche, non, elles résistent ; elles s’affirment : tu pleureras ! Tu continueras de pleurer ! Pleure, puisque par les temps qui arrivent, tu seras amené à le faire sans cesse davantage !

            Peut-être que de vivre continuellement dans la douleur, nous deviendrons comme les virus face à leur vaccin, nous nous adapterons, et nous résisterons, nous aussi. Et puis, avoir 20 ans, il faudrait cesser d’encenser cet âge. Qui aimerait avoir 20 ans aujourd’hui ? Un avenir obscur, tendant continuellement davantage vers le noir ; manque d’emplois, problème de logements, manque d’argent, licenciement, crise, au secours, à l’aide, insouciance, belle vie, dolce vita, american dream, sweet life, Sex Drugs and Rock’n Roll… quel pitoyable mélange.

            Alors oui, je veux bien, je veux bien continuer de faire ce que nous sommes tous appelés à faire tous les jours, faire semblant d’y croire, ou même y croire vraiment. Mais je me rattache à quoi pour cela ? En qui ? Pourquoi ?

Voilà. Retour au même point, aucune avancée dans le débat. Etre ici, oui, mais à quelle fin ? Je suis une fin en soi, en moi. Je suis une fin en soi, en moi… Me le répéter, encore et encore. Arriver à y croire, y croire pour y croire. Ne se rattacher qu’à soi même. Tu parles d’une joie. Tu parles d’une vie.

            C’est étrange cette sensation de vide. De vide immense. Je crois que je n’avais jamais réalisé à quel point le futur s’apparente à un trou béant, gigantesque, noir, effrayant. Peut-être parce que jusqu’à aujourd’hui, je ne faisais que marcher, plus ou moins tranquillement, en direction de ce trou. J’ignorais même qu’il existait, j’avançais, sur une plaine, avec quelques fossés, quelques collines, mais rien de bien insurmontable. Enfin, je pensais qu’il s’agissait d’une plaine. Mais voilà, je suis arrivée au bout, et c’était un plateau. Et au bout, c’est la falaise, le trou, il n’y a plus de chemin. Le chemin, c’est le saut. Je dois sauter alors même que je n’en vois pas le fond : une mer profonde ? Un sol dur ?

            Cet avenir me semble si impitoyable, insurmontable. J’ai tellement peur. Tellement peur. J’en ai le cœur qui bat plus vite, ce saut, c’est comme un grand-huit, il va me retourner, me couper la respiration.

Je devrais arrêter de penser, c’est de trop penser qui nous fait souffrir. Heureux celui qui ne pense pas. Heureux celui qui ne sait pas. J’entends déjà les protestations à de telles pensées, mais est-ce que j’ai vraiment tord ? Est-ce que l’on ne serait pas mieux de vivre sans soucis ? Puisque d’une manière ou d’une autre, toute cette fange finie par s’abattre sur nous, autant ne pas le savoir, et que ça arrive quand ça doit arriver. J’aimerais tant être simple, un esprit simple et moins torturé, moins anxieux, moins souffrant. J’aimerais qu’on me secoue, qu’on me retourne dans tous les sens, et qu’on parvienne à me convaincre. Me convaincre que demain ne sera pas pire qu’aujourd’hui, que tous ces mots auront été du temps gâché, et que l’avenir est amené à les démentir. J’aimerais.

Mais en attendant, le moment libérateur, la parole tout puissante, le souffle rassurant, je me sens si seule.

Mais c’est peut-être ça aussi, la vie. Peut-être que tout le monde se sent éternellement seul, au fond. Peut-être que tout le monde a l’impression de ne pas être compris, de ne pas être soutenu, chacun à son échelle. Est-ce que ceci devrait être une consolation ? J’espère que non.

Je me relis, des pensées si simplistes, presque enfantines, c’est d’un pathétique effrayant.

Je m’effraie, je me dégoûte, j’aimerais me fondre dans l’atmosphère, dans l’air, devenir « acorporel », n’être plus qu’une idée lancée dans l’air à la recherche d’un meilleur. J’aimerais n’être qu’une pensée, une pensée joyeuse qui sauterait à l’esprit des gens malheureux, déprimés, désespérés. Je me saisirais de leur esprit et leur enverrait tant d’idées joyeuses, de sourires, de souffles chauds dans le cœur, qu’ils en seraient touchés à vie, et garderaient pour toujours l’emprunte de la joie en eux. Je leur donnerais l’image d’un champ de fleurs au printemps, le chant des tourterelles au réveil, un sourire à un inconnu dans la rue, le rire et les larmes d’un enfant, les couleurs de vêtements joyeux, des bulles de savons qui viennent adoucir la rugosité de la vie, des contes qui nous réapprennent à rêver, un câlin tendre qui vient se refermer à jamais sur la douleur et le chagrin… J’aimerais être juste une pensée heureuse.

            Mais je ne suis que larmes, pensées tristes, cœur lourd, solitude, anxiété, peur. Je voudrais être lumière, et je ne suis que ténèbres.

La cause à quoi ? J’ose accuser ce monde qui m’entoure, car il est trop étouffant, il étouffe tout, même les plus grandes aspirations, il les étouffe alors même qu’elles sont à peine sorties de leur cocon. Il étouffe les rêves, les espoirs. Il nous laisse démuni, et il nous abandonne.

Nous sommes des millions d’abandonnés, des milliards. Tous, abandonnés par ce monde destructeur, qui ne laisse derrière lui que souffrance et désillusion. Mais il faut encore y croire, malgré tout. Faire semblant, ou vraiment, il faut y croire.

16 août 2008

toi et moi?

Me retrouver avec toi. Dans les bras l'un de l'autre, dans les yeux l'un de l'autre, dans l'âme l'un de l'autre. L'un dans l'autre.

T'écouter, te regarder, te parler, te toucher, rattrapper les moments perdus de nos séparations, de ce temps qui passe et salit.

Je regarde tes craintes, tes incertitudes, tes doutes, je les comprends. Mais je regarde aussi nos envies, nos bonheurs, nos espérances, et je sais. Je sais que pour moi ce serait un "non-sens" que de ne pas me retrouver à tes côtés. Je commence à te porter en moi, au plus profond de moi. Ancre. Ancré.

Ces jours loins de celui que l'on chérie sont comme de longs voyages en mer, marins partis, et femmes qui attendent au bord de la plage. Je te veux auprès de moi; pas toujours, pas sans limites, mais je voudrais que ce soit naturel, pour nous deux, sans poids.

J'attends.

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29 juillet 2008

la course

Et puis s'asseoir au bord du rivage, attendre que le vent nous appelle à son tour. Et crier. Crier pour ce monde qui ne parvient pas à tourner rond, pour ces déceptions internes qui nous gangrènent l'âme et le coeur, pour nos amours arrêtés dans leur courses.

Et puis attendre qu'un phare s'illumine, attendre un signe, comme un mot du destin. Inutile. Se lever alors, comme à l'aube d'une nouvelle vie, se mettre debout, bien droit, attendre patiemment que ce qui arrive arrive. Puis se coucher sous la rafale.

Ou alors marcher, aller droit devant, se risquer toujours plus loin. Essuyer vents et tempêtes, orages et marées, mais se sentir enfin soi. Enfin achevé. Et peu à peu, courir, courir après le monde, après la vie qui s'est trop longtemps échappée, ratrapper les instants perdus, les amours envolés.

Et alors, seulement, s'asseoir. Le sourire aux lèvres, ma main dans la tienne. Te montrer comment je t'aime, dans quel ton, dans quelle nuance. Te montrer cette chaleur qui m'habite en permanence, et qui ne demande qu'à devenir aussi la tienne.

Et un jour, se remettre à marcher, à deux cette fois ci, dans la même direction, peu importe la distance, seule l'intensité comptera.

En attendant : ?

29 juillet 2008

"c'est un peu une déclaration, que je te fais..."

Je t'aime...

C'est aussi simple que ça.

Je n'ai plus ces désirs de filles accrochées, je n'ai plus ces besoins de liens en permanence. Je crois en ton amour. Je me sens l'âme en paix, j'aimerais juste être plus près de toi...

Est-ce que l'on se trompe ? est-ce que ça a une importance ?

29 juillet 2008

Une porte, ouverte, un vide, l'inconnu, toi, moi.

Une nouvelle porte. Une porte grande ouverte, un trou béant, remplis de noir de ton côté ? remplis de couleur attirantes du mien !

Nous sommes là, tous les deux, peut-être main dans la main, peut-être distancés l'un l'autre par des désirs différents. Je ne sais pas.

Et puis cette porte qui est ouverte, qui appelle à être franchie. Elle ne dit pas sur quoi elle ouvre, non elle ne promet pas monts et merveilles. Elle ne jure pas d'apporter le bonheur, la jouissance, l'amour doux et paisible.

Mais elle ne nous attaque pas non plus, pas d'éclairs qui transparaissent, pas de coups de tonnerre qui secouraient nos coeurs. Alors que faire ?

Je me dis que la vie ne laisse pas la place ni le temps à des brouillons de vies. Nous ne pouvons pas faire l'expérience de ce que nous pourrons vivre. Nous sommes là, et nous devons agir. OU reculer. Mais reculer est aussi un acte, avec tout autant de conséquences que celui de franchir cette nouvelle porte.

Je ne sais pas quel sera ton choix ? D'ailleurs, y-at-il seulemnt un choix à faire ? La vie nous laisse-t-elle tellement d'espace où nous exprimer ? Ne sommes nous pas déjà mis devant un fait accomplis ?

Non, puisque tu doutes. Les questions sont les doutes de nos âmes qui s'expriment.

Je change, je le sens. Les choses s'expriment différemment en moi. Je n'ai plus ce besoin de tout savoir au préalable, cette envie d'être maître du monde, de mon sort, de mon destin. Je ne sais qu'une chose, c'est que les décisions que je prends, les conséquences que celles-ci entraînent seront l'image de ma liberté, qu'elles soient bonnes ou mauvaises. Et même si je ne peux pas savoir, à cet instant, si elles seront bonne ou mauvaises, tout ce que je désire, c'est d'y croire.

J'y crois moi, à tout ça.

Je m'en fiche de la demi-mesure, des mots à demi-mots, de ces moignons d'actes qui n'en sont pas réellement. Je ne veux pas que de l'absolu, mais ce qui s'en rapproche. Si ça ne te fais pas peur, si mes mots ne sont pas pour toi un viol, une violence. Si ma vie en expansion ne t'affraie pas au plus au point, moi je serai sans limites pour toi.

Ma douceur, mon amour, mes regards, mes gestes, sont pour toi comme ils n'ont encore jamais été. Je les veux remplis de magie, plus femme aussi, plus personnels.

Je ne sais comment nous continuerons, je ne sais si nous continuerons. Tous ces jours qui nous séparent, sont peut-être autant de temps pour toi, pour réaliser ce que tu souhaites réellement, ou,à défaut, ce que tu ne souhaites pas.



7 juillet 2008

"soyons réalistes, visons l'impossible"

Je reviens ici... C'est là que je me sens le mieux... Toute seule face à moi même, sans besoin de me justifier.

Que s'est-il passé ? J'avais vu venir les choses, mes différents posts du mois d'avril le prouvent. Je m'en étais même plus ou moins inquièté... Je sentais le danger, mais je n'y croyais pas réellement.

Tu es entré là X , par la petite porte, un peu plus chaque jour. Je suis entrée ici X, un peu plus à chaque instant.

Qui a commencé ? Ni l'un ni l'autre, les choses ont été d'elles mêmes, naturellement. Mon dieu, quelle faiblesse parfois d'être humain.

Quand est-ce que tout a basculé?

Tu t'es retrouvé célibataire, je me suis retrouvée abattue. Je t'ai anoncé mon départ, nous nous sommes aimés. J'ai aimé chaque instant, mon esprit est remplis d'images de toi, de clichés internes que j'aimerais pouvoir imprimer . Ta tendresse, que j'ai imaginé feinte, tes envies que j'ai du chercher, ton amour que j'ai peut-être forcé. Oh, pardonnes moi, pardonnes moi d'être tombée bêtement amoureuse, d'avoir voulu tout cela.

et maintenant ?

que vais-je faire de moi même...? Loin de toi, je me mens à moi même, je suis infidèle à vous deux.

alors voilà... Je m'échoue au bord de ce que je suis. Je me regarde et je me fais du mal à me voir ainsi. Qu'avons nous fait ?

J'attends de tes nouvelles, de tes réponses, j'attends aussi de te revoir, ça m'est tellement vital. J'attends de guérir, mais je me connais... ça sera difficile.

3 juillet 2008

ue histoire sans fin ?

""Pour moi c’est déjà dure de te laisser une fois dans la journée. Je suis pas costaud pour ces choses, et je préfère rester sur ce baiser envolé plutôt qu’un rapide au revoir à la gare. Tous mes regards étaient sincères à défaut de mes paroles. 1000 pensées non dites, mais tellement vécues.""

inutile d'en dire plus... Voilà 3, 4, 5 mois, je ne sais plus et je m'en fiche... Le vide est trop important, la souffrance trop indicible, le bonheur fut trop fort... Trop de superlatifs, trop d'explications qui seraient à donner et que personne ne pourrait réellement comprendre...

Où es-tu maintenant ?

Où sommes-nous?

Je te voudrais tant....

2 juin 2008

Je ne m'étais pas préparée...

Lundi 2 Juin 2008, 18h47. (Jeff Buckley, « Hallelujah »)

J’ai froid…Froid comme il y a longtemps.

J’avais imaginé toutes les fins. Enfin non, pas toutes, j’en avais imaginé deux :

Celle où l’on se quittait en connaissance de cause, celle où l’on savait tous deux qu’il s’agirait du dernier baiser, de la dernière étreinte. Une fin horrible, et d’autant plus sublime… Une fin étouffante, où j’aurais couru en pleurant dans les escaliers, où je me serais interdit de me retourner, de te revoir, de m’attacher une dernière fois à ton regard. Une fin qui me faisait souffrir d’avance, qui me déchirait, me tuait un peu. Je t’ai trop laissé de moi, même si tu ne le sais pas. Je me suis offerte à toi, sans concession, entièrement, comme tout ce que je fais. J’ai cherché à allumer ta passion pour moi, à l’entretenir, à te donner tout, parce que je ne voulais pas mentir. En ne te mentant pas, je suis amoureuse de toi ; c’est ainsi.

L’autre fin, plus douce, me semblait d’autant plus monstrueuse et insupportable ; je n’en aurais pas voulu. C’était celle où nous ne nous rappelions pas, du jour au lendemain, sans raison. Où j’aurais vécu dans l’espoir stupide, jusqu’à mon départ, d’avoir de tes nouvelles. Une fin remplie d’espoir, mais qui se traînerait, et me déchirerait d’autant plus.

                Mais la réalité nous a rattrapé. En tout cas, elle m’a rattrapée. Jamais je n’avais songé que la cassure se ferait ainsi. Joli coup du sort, qui renvoie à sa place les amants éperdus. Je sens bien que tu ne me rappelleras plus désormais, que même cette dernière semaine disparaîtra dans ta souffrance. Je ne saurais t’en vouloir, je ne pourrais pas être aussi égoïste. J’ai accordé de l’importance à ce qui n’aurait jamais du en avoir, je n’en suis pas navrée, mais j’aurais aimé que ce soit différent. Comment pourrais-tu être encore le même dorénavant, comment pourrais-je penser que je n’y suis pour rien, que rien entre nous n’a changé? J’attendrai ton appel, je l’attendrai comme la femme de marin revient à toutes les aurores au bord de la mer, voir si elle ne rejette pas le corps de l’être aimé. J’y reviendrai aussi, mais je n’y croirai pas davantage. J’ai trop mal. Mal de ce que nous n’avons pas vécu, de ce que nous n’aurions pas eu le temps de vivre, mais que nous aurions imaginer. J’ai mal du silence, des mots que je ne t’ai pas dit, de l’absence qui va me ronger.

                La réalité m’a trop frappée aujourd’hui. Je l’avais oublié. Je m’étais trop égarée, j’espère qu’il n’en est pas de même pour toi. Je savais la fin inévitable, et je n’aurais rien tenté pour l’empêcher, mais j’aurais aimé qu’elle se soit faite dans la communion de nos âmes te de nos corps, peut-être même dans une souffrance commune, si tu avais partagé mes sentiments.

Mais une fois de plus, c’est à un mur que je me heurte, à un réel trop violent, trop indicible. Je retournerai une nouvelle fois, seule. Je retournerai là-bas, au plus profond de moi-même, là où les sentiments sont si purs et si vivants que je ne sais faire autrement que les partager, là où la douleur sera la plus vive, mais où tu n’auras pas à la partager avec moi, où je ne serai pas un fardeau, mais juste un souvenir. Un souvenir, que j’ose espérer, des plus doux, des plus tendres, des plus étranges. En tout cas, quand le deuil sera fait, de cet amour perdu et inachevé, tu resteras gravé en moi, de cette manière. Souvenir doux-amer, comme mon sourire quand je devais te quitter au soir de nos rencontres…

Je n’ai aucun remord, je dois être trop entière pour cela, mais j’aurai quelques regrets, celui de m’être tue quand j’aurais aimé te dire certaines choses, et celui de n’avoir jamais passé une nuit à tes côtés… Dans L’Insoutenable Légèreté de l’Etre, Milan Kundera écrivait : «  L’amour ne se manifeste pas par le désir de faire l’amour - ce désir s’applique à une innombrable multitude de femmes, mais par le désir du sommeil partagé - ce désir là ne concerne qu’une seule femme. ». J’aurais aimé être de celles-ci. Tu n’en aurais jamais su la valeur, et on ne l’aurait peut-être pas apprécié, mais le don aurait quelque part été total.

                Maintenant, j’ai froid. Peut-être même plus qu’avant… Je ne m’étais pas préparée à toi.

27 avril 2008

introspection

J’ai l’impression constante qu’il faut que je réécrive, qu’il faut que je me vide de tous ces mots qui s’entrechoquent à l’intérieur de moi-même, dans mon esprit, dans mon cœur, dans mes entrailles. Pourtant, quand je me retrouve face à un écran ou face à une feuille de papier, c’est justement au vide que je me heurte. Je ne parviens pas à m’exprimer, pour moi-même.

Ce que j’aimerais écrire, c’est ce moment, celui-ci, oui, juste celui-ci… Et puis les autres. J’aimerais que tous ces moments prennent corps en mots, pour une restitution future ; comme des clichés, des instantanés. Qu’ils parviennent à en avoir la même fraîcheur éternelle, le souvenir toujours aussi complet, les sensations toujours aussi fortes. Mais je n’y parviens pas. Déchéance de l’âme.

La réalité que je rencontre et qu’il faudrait que je raconte me semble trop impalpable…et trop personnelle. Comment parvenir à se défaire du carcan de nos émotions, de nos vies ?

Et puis, comment le pourrais-je en ce moment ?

En ce moment, il y a bien trop de choses, trop de sentiments, trop d’expériences étranges.

J’attache de l’importance à ce qui ne devrait surtout pas en avoir, aux jeux interdits.

Ce n’est pas un jeu, paraît-il, alors si je ne peux pas le prendre comme un jeu, comme du virtuel, j’en déduis que ce doit être la réalité… Un réel s’est imposé à moi.

Il est entré  là, dans ma pièce-monde, par la petite porte, celle à laquelle on ne porte pas directement attention, celle que l’on laisse un peu de côté. Puis du coup, il en a profité (idiote que je suis) pour y faire sa place, et moi j’ai laissé faire…

Qui a manipulé qui ?

Tu me crois plus maligne, tu me crois plus libre, tu me crois différente.  Mais le suis-je réellement ? Je te laisserai le maître de nos moments futurs (s’il doit y en avoir), parce que tu es le plus dupé… Et moi ? Que sais-je réellement, où allons-nous ? Dans le mur certainement, si ce n’est pas dans celui des sentiments, ce sera dans celui de l’oubli trop rapide, ou du temps qui va nous rattraper. Y as tu pensé ?

J’aimerais ne pas avoir à me poser ces questions, qui montrent trop combien je me suis prise les pieds dans les mailles de ce que tu es. J’aimerais m’y prendre encore plus. J’espère que tu ne m’en veux pas, je sais que c’est mal. Mais ça ne changera rien de ne pas le dire. S’il y a un « toi et moi », je peux le mettre en mots.

14 avril 2008

"L'écriture est une chute. Une chute métaphysique. On tombe à l'intérieur de soi." Don de Lilo

Tu as raison, l'écriture soigne tout, les mots guérissent les maux... Les pétales de mon coeur ne cessent de se défaire. Il est à nu. Je suis si fatiguée, je ne veux plu jouer, je veux du vrai.

Les jours passent, et se ressemblent. La douleur est toujours présente, la même, toujours. La solitude, la peur du jour qui se lève et de ce qu'il apporte avec lui. Je ne veux plus y penser, je veux oublier toutes ces questions.

Je ne trouve pas les bons mots, je vais abandonner. J'attends que l'on m'aide.

11 avril 2008

Solipsisme

Dans la nuit, seule face à mon écran. Seule, parce que loin de tout, de toi, de lui, de vous. Vacances en voyages, "âme en caravane", on the road again, "sur les chemins de la bohême", encore et toujours. Je ne trouve ma stabilité nulle part.

J'aimerais bien un peu plus de vie, de sourires, d'amour. J'aimerais bien un peu plus de toi. Sensation d'inachevé, pire qu'achevé trop vite. J'ai besoin d'air, voilà que j'étouffe. "Oh secour!".

Ame blessée sur le bord de la route, qui attend de l'aide, son prince charmant trop absent, son idéal trop volage, insaisissable.

J'ai besoin d'attention, je suis une petite fille gâtée. <j'aimerais ne pas terminer "gâchée">

Je parts, à l'intérieur de moi, dans le vide grandissant, j'y retourne.

Je reviendrai.

6 avril 2008

Hasard and Cie

Je ne voulais pas écrire de toi, je trouvais que ce n'étais pas juste, que les mots seraient trop translucides, que je ne les assumerais pas. Et puis, je me suis relue, "le hasard ne fait pas tout", voilà ce que j'écrivais il y  deux semaines de ça. Mais alors, que devenons-nous, lorsque même le hasard vient mettre sa goutte d'eau dans nos affaires?

     Et voilà, il est venu. Il a frappé à notre porte, ou plutôt non, il n'a pas frappé, puisque je suis entrée sans même te demander ton avis. Oui, l'alcool aidant, au milieu de la nuit, dans les rues illuminées que j'aime tant parcourir, je suis entrée dans ta vie. De fait, tu es entré dans la mienne. j'aurais aimé te laisser le choix, j'aurais aimé être quelqu'un d'autre, quelqu'un qui jamais, n'aurait "osé" se comporter comme moi. Mais non.

J'étais bien, et c'est peut-être là tout le problème, trop bien; trop bien pour que toi aussi, tu ne partages pas les mêmes sensations.

Aussi, peut-être ma sensibilité m'ammène-t-elle à resentir les choses plus profondément que toi, peut-être que déjà, tu te dis que "tant mieux", "tant mieux qu'elle ait refusé".

Et puis, il eut un jour, après le soir. Un jour qui s'est prolongé, un jour agréable, simple, illégal, qui n'a pas semblé te troubler le moins du monde. Sensation de naturel chez toi, mais que je ne saurais accepté si facilement. Oui, comme tu l'as dis, si j'étais là, c'est que je le voulais bien, personne ne m'y force. Personne mis à part toi, justement. Une attirance plus forte que ma raison, que ma rationalité. Ou pire, je rationalise mon attirance, y trouve un sens.

Depuis, je suis là, face à mon écran, attendant des nouvelles qui ne viennent pas. Je n'ose plus écrire, je n'ose pas, car je pense en avoir déjà fait assez. Et puis, les jours passants, qui sait ce qu'il se passe dans ta tête à toi?

En me relisant, j'ai vu à quel point je ne m'étais pas trompé sur toi, petite chose inconnue, tu es semblable à ce que je pensais, ange diabolique...

Je ne devrais pas souhaiter que tu m'écrives, que tu penses à moi, que tu me parles. Mais je l'avoue, j'y pense, je le souhaite...

Alors voilà, il n'y a rien de plus à ajouter. Tu es là, je ne sais pas pourquoi, je ne sais pas pour combien de temps, mais je sais que c'est indéniable. je t'avoue.

31 mars 2008

petite chose devient grande ?!

            Il faut parler de toi, il le faut bien, puisque c’est ainsi. « Confesse-toi mon enfant, n’aie crainte. »

Comment pourrais-je me confesser, avouer ? De plus, il n’y a rien à avouer, il n’y a du mal seulement là où je veux bien en voir. Et je n’en vois pas (encore).

            Cette petite chose obnubilante et envahissante s’est impartie de mon espace vitale…dans un bar.

Voilà donc tout, puisqu’il faut le dire. Moment agréable, comme un bonbon au sucre. Peut-être trop court, mais plus long que prévu, sensation d’intimité et d’importance qui me remontait à loin (en dehors de mon Amoureux).

« en tout bien tout honneur » bien entendu. M. a une petite amie (moment rassurant). Mais M. m’a invité, et je dois lui rendre la pareille (moment grisant). Bien sûr, j’ai face à lui une sensation certaine d’inutilité, question d’âge, je suppose. Je pense qu’il va attendre longtemps pour mon invitation, parce que comme une gamine, je n’oserai pas. Pourtant, je ne me suis sentie gênée de rien à ces côtés, mais j’avoue que ça ne me déplaît pas tant que ça de pouvoir mettre mes limites sur le compte de mon âge.

            Aujourd’hui je l’ai croisé, plusieurs fois, je crois peut-être bien qu’il a cherché à lier contact, du moins visuel, mais je trouve que notre situation ne peut que nous empêcher quoi que ce soit.

Quelle difficulté de tenir ma langue, mais il s’agit de ne rien laisser paraître, seule L. est au courant, et du strict minimum.

            Vous remarquerez comme je me tiens bien, j’ai annoncé que j’avais un Amoureux, tout en montrant que je n’étais pas non plus une vieille cloîtrée !

            Dorénavant, tous les jours sont une nouvelle source de questions, mais j’attends de voir.

            A me relire, je trouve que j’en ai trop dit. Je ne sais pas si je  publierai tout. J’ai toujours tellement peur que des personnes mal attentionnées me retombent dessus !

Enfin bref, à une semaine de mes 20 ans, je n’en ai jamais autant eu 15 ! J’écris sur mes jeans, et mes chaussures, je me remets à écrire ici, et je m’embourbe (je pense qu’il faudra le reconnaître à un moment ou à un autre) toujours plus dans mes conneries ! J’aime bien.

31 mars 2008

le début de la fin

Ecrire, écrire parce que c’est le dernier jour, la fin. Ecrire pour y croire, pour y donner un sens, pour réaliser que c’est terminé, que les comptes à rendre sont une histoire passée. Tant de mois, tant de jours, tant d’heures, passés à arpenter les couloirs de ce lycée, à user les sièges de ces classes. Ce n’est pas terminé mais c’est la dernière ligne droite, je viens de mettre le dernier point à ma dernière copie, le point final d’une époque étrange.

-septembre 2006, entrée en prépa, entrée dans un nouveau monde, plutôt effrayant de l’extérieur, plutôt inquiétant, puis découverte d’une réalité qui au fond n’a pendant ces 19 mois jamais été vraiment la mienne : d’autres gens, d’autres mœurs, d’autres cultures. Bien sûr de nouveaux amis, des personnes sûres,avec qui on peut tout partager, avec qui on doit tout partager, parce qu’on a pas le choix, parce que sinon, c’est invivable.

-l’année 2006 se termine, quelques coups de cœurs, quelques déceptions, une envie certaine de tout envoyer valser, de laisser ce monde derrière soi, de laisser cet archaïsme au placard, et d’avancer toute seule.

-naissance de 2007, espérance en une année qui sera peut-être meilleure, et surtout la certitude qu’à la rentrée, je ne serai plus ici, que je prends mes cliques et mes claques…

- Concours blanc d’avril 2007 : mon anniversaire, un temps magnifique, les après midis entiers au parc, pour prendre des couleurs et oublier ensembles ce qui nous attend chaque lendemain….

            -Mai-juin 2007 : l’approche de la fin tant attendue, le bonheur de la perspective des vacances, l’impression d’y croire encore.

            -Septembre 2007 : Nous sommes devenus les « Grands », nous devrions penser au Concours, mais au final, on en fait moins qu’en première année, on survole la prépa, on est pas malheureux

            -année 2008 : année remplie d’espoir, l’idée qu’elle ne sera pas toute entière une année de prépa nous réjouit, et puis c’est nos 20 ans, une nouvelle porte de notre vie qui s’ouvre, et au final, une qui se referme.

            -31 mars 2008 : après, pile un trimestre dans cette année, la prépa s’achève d’une certaine manière aujourd’hui, avec la fin du concours blanc. L’impression de délivrance ne s’est pas encore faite sentir, je suis trop ancrée dans le système au final. Mais quelle sensation étrange à la réflexion, tous ces mois qui ont défilé si vite, en marge de tant d’étudiants, qui ont été au final, presque facile, si l’on oublie les angoisses, les pleurs, les remises en question. Pourquoi tout semble toujours si simple une fois que c’est terminé ????

C’est difficilement descriptible, j’ai l’impression que demain, on va nous dire que ce n’était qu’un poisson d’avril, que tout continue, qu’aucune page ne s’est tournée aujourd’hui.

Pourtant, je le sens bien, déjà, ce n’est plus pareil. Je pense que petit à petit, je vais parler de différents évènements au passé, que je vais forcément être prise d’une nostalgie que je n’oserai pas avouer. Nostalgie de quoi ? Pas des gens, pas de mes « camarades », pas de ceux que j’aime puisque je continuerai à les revoir, mais peut-être de l’ambiance, que je ne retrouverai certainement plus nulle part, une angoisse de perdre les lieux aussi, j’avais eu du mal à faire le deuil de mon lycée, mais ces vieux murs-ci vont aussi me manquer.

Je ne sais pas pourquoi le lieux me marquent autant, peut-être même plus que les faits qui s’y sont produits. Les lieux me semblent porteurs de mémoire. Il faudra que je prenne des photographies en mai-juin, pour se souvenir. Se souvenir de la classe, de sa poignée, de ma place, des toilettes, du hall d’entrée, des arcades, de la cantine…

            Pourtant, Dieu sait que je l’ai détesté cet endroit, que j’ai versé des larmes, que j’ai maudit l’idée que j’avais eu de venir ici. Mais comment renier ce qui fait dorénavant, et pour toujours, partie intégrante de moi. Que je le veuille ou non, la prépa m’a marquée au fer rouge, dans mon savoir, mes connaissances, mes réflexions, ma vision du monde, des autres, des amis, du travail, de l’amour. J’ai appris à vivre seule, mais aussi avec les autres. J’ai compris que c’est ensemble que nous progressons, main dans la main.

            Je reste persuadée d’être passée aussi à côté de nombreuses choses pendant cette période ; mais c’est sans doute aussi qu’il le fallait.

            Alors voilà, ce soir, je ne m’endormirai vraiment pas tout à fait comme hier. Je viens de me libérer de mes premiers fers qui me maintenaient. Les autres viendront progressivement. Je suis heureuse, heureuse d’être parvenue jusqu’ici, de ne pas avoir abandonner. Je suis heureuse des nouvelles perspectives qui s’ouvrent, du temps libre qui se profile, des angoisses qui disparaissent. Oh, ne plus avoir à dire que l’on doit travailler, ne plus avoir à s’inquiéter de rentrer à une heure décente ! Je vais brûler mes ailes dans cette toute nouvelle liberté, je le sens.

            Mais brûle-toi les ailes, et alors ? Maintenant, tu respires.

27 mars 2008

avant que tout commence

            Quelle vie et quelle situation, comme une impression d’inutilité qui me saisi et me prend à la gorge. J’aimerais ne pas être là, j’aimerais pouvoir vivre comme je le désire, ce serait tellement doux, tellement bon. Ma connerie n’a plus de limites ces derniers temps, je parle toute seule, je parle à des murs, à des illusions qui sont bien mieux à leur rend d’illusions.

Petite chose me tracasse, elle est parvenue à m’infiltrer totalement, possédée… Une faiblesse qu’il convient de taire et d’étouffer (moi avec d’ailleurs !). Raisonnement à la fois tactique, calculateur, et sauveur !!!! Je me redécouvre manipulatrice, je ne m’aime pas quand je suis comme ça, mais c’est plus fort que moi. Mes réflexions se créent dans ma tête et je ne parviens pas à faire autrement qu’à les mettre en œuvre. Et quelle joie (machiavélique) de voir qu’elles réussissent ! Je suis à damner, je pense. Dire que je suis encore une des seules personnes que je connaisse à avoir quelques sentiments religieux !!

            Je serai damnée, si ce n’est pas pour mes actes, ce sera pour mes pensées. Je suis obnubilée (du latin « obnubilare » : couverte de nuages !) par mes réflexions, mes calculs, je m’épuise.

            J’aimerais tellement avoir un bouton on/off qui me permettrait de me retenir au moment de faire n’importe quoi. J’aimerais être moins expansive, moins extravertie… Moins « livre ouvert ». J’aimerais surtout être un peu plus sérieuse, et au lieu d’aller me promener ce soir, parvenir à réviser quelque chose ! mais non, c’est impossible, je suis totalement ravagée en ce moment. Après une semaine de déprime, je suis en semaine de délire sans limites !!!

            Bon, je vais tout de même préparer mes affaires pour demain… Ah, quelle solitude psychologique, dans mon océan de bêtises et de stupidité !

21 mars 2008

dans les trains...

Toujours dans ce train, toujours dans le train, sur les quais, sur les routes, dans les rues, j’use les pavés, la nuit, le jour, le matin, à tout moment. Plus souvent sur les chemins que partout ailleurs, si ce n’est pas en vrai, c’est toujours en esprit. Ame bohème en vadrouille, qui va retrouver ces origines…

            Les paysages défilent, ne se ressemblent pas, puis se ressemblent tant. Toujours les mêmes, dans une similitude que les changements d’heures et de saisons ne parviennent même plus à effacer. Ils me sont tellement monotones, ils ont perdu tout goût de liberté, de nouveauté. Les fauteuils sont usés, trop de gens, trop de bruits, de rires, de larmes, de secrets, de problèmes. J’aimerais être un de ces sièges de voyages, j’aimerais pouvoir voyager sans voir les mêmes choses, parce que chaque passager m’amènerait son histoire, sa vie, ses soucis, ses bonheurs. Je lirais le journal avec untel, plus loin, j’écouterais de la musique, je regarderais un couple s’embrasser et une main se promener à l’abri des autres regards indiscrets. J’aimerais être sur les chemins. 

            Mais ceux-ci ont fini par tellement me lasser.  Je regarde mon reflet dans la fenêtre, l’air blafard de mon visage qu’il me renvoie ne fait rien pour me rassurer. J’essaie de me sourire, je souris comme à la gare, parce que j’aime ce mouvement, ces destinées qui se croisent, sans interférer les unes sur les autres. Quel brouillis, quel mélange, une vitesse, des soupirs, des retards, trop d’avance, des yeux rivés sur le même point ; et c’est à celui qui ira le plus loin, le plus vite.

Celui qui le premier atteindra le wagon de toutes les attentes, qui se posera à la fenêtre, dans le sens du voyage, qui pourra regarder tous les autres entrer, qui pourra se donner un air antipathique pour que personne n’ose lui demander de s’asseoir à ses côtés, ou qui au contraire, pris d’une de ces crises de mélancolie et d’anxiété qui saisit souvent les adeptes du train, sera pris d’une envie de parler au premier inconnu.

Il lui fera alors une place, à sa gauche, ou à sa droite, l’observera, quelques secondes, quelques minutes, c’est selon. Puis, trouvera quelque chose, n’importe quoi, pour lancer la conversation. Et c’est ainsi que les voyages prennent toute leur couleur et toute leur saveur.

On parle de tout, de rien, on dit des choses qu’on tairait à de plus proches connaissances, on ne sait pas les prénoms, mais on s’en fiche, ça dure une heure, c’est du bonheur gratuit, c’est de la joie que l’on s’échange. Et puis, cette personne, elle restera gravée, comme un auto-stoppeur qu’on aurait pris avec soi on the road, et à qui, pendant ce cours espace de temps on s’est entièrement destiné, livré. Les autres passagers, on le sent bien alors, sont jaloux de cette pièce qui se crée dans leur propre monde, alors qu’ils ne peuvent même pas y entrés, parce qu’ils ne savent pas comment s’y prendre.

Puis l’arrivée se rapproche, le bout, le moment tant attendu, et au final presque redouté. On se dit au revoir, le plus dégourdi ose même faire la bise, puis on se dit qu’on se reverra peut-être. Au fond, on ne le souhaite pas, chacun sait que l’on s’est déjà tout dit, que c’était un moment comme ça, pour rien, pour le plaisir, parce que le destin sentait que ces deux âmes avaient quelque chose à s’apporter, et maintenant c’est fait.

Alors, on descend sur le quais, et on a presque ce sourire niais que l’on a après avoir rencontré l’amour, parce que l’on est heureux, heureux que les trains, les gares, ne soient pas que des lieux de passages, qu’il soient aussi des lieux où des moments parviendront à se fixer dans l’éternité de quelques esprits. On est heureux que les gens soient comme nous, au final, que les gens aiment parler, comme ça, sans raison.

            Alors voilà, je suis dans mon train, et aujourd’hui, j’ai préféré rester face à mon écran, parce que c’était avec moi que j’avais envie de parlé, mais demain, un autre jour, j’irai m’asseoir près d’un(e) inconnu(e), et ensemble, on fera du voyage une nouvelle pièce dans notre vie. ET ce voyage ci, malgré les changements d’heures et de saisons qui ne parviennent plus à effacer la similitude, celui-ci sera particulier, unique, parce qu’il y aura une rencontre. Celui-ci sera beau.

21 mars 2008

Danjeureux

Comment devenir autre chose que ce que nous sommes ? Me revoilà en train de faire la gamine, je fais plus de conneries qu’il y a quatre ans en arrière ! Mon dieu, que ça fait mal à dire ! Je déprime comme une âme en peine plus d’une semaine durant, je pleure toutes les larmes de mon corps comme si je cherchais à me vider définitivement, et au total… Je fais n’importe quoi.

J’ai l ‘air « tendue », merci, je le savais. Moment attendrissant, un regard au coin d’une porte, plein d’espoirs peut-être, plein d’interrogations, sûrement.

Oh, semaine «Raphaelienne », comme il se devait, vous me répondrez. Tellement de tristesse du lundi au vendredi, tellement l’impression de ne jamais en voir le bout. Et puis ma bêtise qui remonte à la surface, alors que je ne lui avais vraiment rien demandé.

                Voilà, la petite chose inconnue qui l’est de moins en moins, et qui devient de moins en moins petite.  Je me suis tentée au comportement irréprochable, et je me suis étalée de toute ma longueur, tel est pris qui croyait prendre. Mais justement, je ne voulais rien prendre du tout.

                Au début, je m’étais promis l’abstinence, l’absence, l’invisibilité, la discrétion. Je m’y suis tenu. Mercredi, la nécessité m’a forcé à briser quelque peu mon serment (qui n’engageait que moi, mais bon !), ma déprime m’a bien tenu, je n’ai presque pas cillé. De l’humour, pour cacher ma mauvaise humeur, des sourires, pour montrer que je n’étais pas suicidaire, quelques plaintes, parce que sinon, ce n’est pas moi. Et c’est tout. Un regard en partant, mais qui était cherché. Et c’est tout.

                Quelques interrogations sur ma place, et puis la sensation de justement ne pas avoir de place, et de fait, être (presque) rassurée.

                [Alors que toi, petit Amour, tu te comportes de manière tellement adorable, tout tendre Ange qui fait tellement attention à moi et à mon désespoir. Je te jure que je ne souhaite pas me retrouver dans une situation gênante, et pourtant…]

                Et pourtant voilà ma bêtise qui ressort !

                Aujourd’hui. Oh, pourquoi faut-il aussi que le diable à tête d’ange (lui aussi) soit si charmant ? Il a nécessairement tout compris, et bien que je ne sois pas mal non plus dans le genre démoniaque, il est difficile de ne pas au moins être troublée par ce charme.

                Un air adorable, un humour poussé, des sourires de petit garçon, une tendresse qui s’exalte. Mais je le pense sans rien en faire. Puis voilà que je me mets moi-même dans l’inconfortable, quelle idée ? Je joue ma comédie, ça je sais le faire, et ça m’amuse, puis voilà que je tombe sur plus malin que moi ! Question piège à laquelle je ne m’attendais pas, le jeu de gamine qui se heurte d’un coup à la réalité… « Pourquoi, tu m’aimais avant ? » … « eeeeuuuuuhhhh, ui » . La gamine qui sauve la jeune conne de 20 ans !

                Un jeu qui ne porte à rien, si ce n’est que j’ai été troublée de la question et de la réponse ( réponse qui en même temps n’aurait eu aucune raison d’être autre).

               Je n’ai pas envie de me demander pourquoi il m’a demander ça, il est entré dans mon jeu, je m’arrête à là, inutile de chercher plus loin. J’aimerais tellement qu’il me laisse de glace, que le voir ou ne pas le voir ne me change rien. J’aimerais tellement ne pas avoir envie de lui parler, de le connaître… C’est tellement compliqué d’être naturelle tant qu’il ne saura pas que j’ai un pti Amour.

                C’est tellement dure de ne pas être grisée par ce qui nous a toujours attirée ! Qui pourrait me reprocher de vouloir le connaître, alors qu’il est (à peu près) la première chose que j’ai retenu, au premier jour !!! Quel comblequel comble…

                J’aimerais presque qu’il sache tout cela, qu’il en rigole, tocade d’adolescente (bon, d’accord, d’une ado sur le tard mais bon !). On parlait avec un ami de ce type de « fantasme » (il faut appeler les choses comme elles sont), et il me disait que pour lui, les fantasmes sont naturels (d’après les philosophes, lol) et qu’il s’agit de les laisser au rang de fantasmes… Certes, mais quand c’est le fantasme lui-même qui se met à bouger tout seul dans tous les sens ! mdr

                AAAAAHHHH, je n’ai vraiment rien de littéraire ni de réfléchi ce soir ! ET le pire, c’est que dans 3 jours, je suis en examen de fin d’année… Quel comble, mais quel comble…

                        Alors me voilà, groupie de base, alors que je les hais toutes !

                Le point essentiel, c’est déjà que j’en parle, ou plutôt que je l’écrive. J’en avais besoin, car je pensais que quand je me relirais dans quelque temps je rirais… hein, tu ris, en te lisant, là, grande idiote ?!

                Bref, pardonnez moi, je ne sais pas ce que je fais.

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